Ce bilan devrait « augmenter », a prévenu vendredi le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.
Un bilan extrêmement élevé. Les combats pour le contrôle de la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont fait au moins 700 morts et 2 800 blessés entre dimanche et jeudi, a annoncé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, vendredi 31 janvier. Ces chiffres « devraient augmenter », a-t-il prévenu.
A Goma, ville du Nord-Kivu conquise ces derniers jours par le groupe armé M23 et l’armée rwandaise, « la situation reste tendue et volatile, avec des tirs occasionnels », mais la situation est globalement plus calme, a commenté le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, lors d’une conférence de presse. Il a toutefois souligné les problèmes causés par les munitions non explosées après plusieurs jours de combat.
Une avancée vers le Sud
Jean-Pierre Lacroix s’est en outre inquiété de l’avancée du M23 et des forces rwandaises vers le Sud, en direction de la grande ville de Bukavu, dans le Sud-Kivu. « Selon mes informations, le M23 et les FDR [forces armées rwandaises] sont environ à 60 km de Bukavu et avancent vite », a-t-il noté, évoquant le risque de la prise de l’aéroport de Kavumu, un peu plus au sud.
« Nous sommes inquiets, non seulement en ce qui concerne l’est de la RDC, mais si vous regardez le passé, cela risque de déclencher un conflit régional plus large », a-t-il insisté, évoquant notamment les vifs échanges diplomatiques entre le Rwanda et l’Afrique du Sud. « C’est pour ça qu’il est de la plus haute importance que tous les efforts diplomatiques soient faits pour éviter cela et parvenir à une cessation des hostilités », a-t-il plaidé.